Quand le drive devient une marque de respect
Les résultats du Baromètre de la Valeur Shopper® 2017 ont été récemment dévoilés. Dans le secteur alimentaire, les clients plébiscitent le drive, devenu le point d’accès privilégié aux produits courants. A travers ce service, nombreux sont ceux qui estiment se sentir plus respectés par les enseignes.
Voilà maintenant 5 ans que Shoppermind, observatoire des tendances de consommation du groupe Altavia, a lancé le Baromètre de la Valeur Shopper®, la plus grande étude 100% orientée clients de la distribution. Son objectif ? Mesurer le lien qui unit le client à son enseigne. Chaque année, plus de 5.000 clients de 130 enseignes tous secteurs confondus sont ainsi interrogés, sur la base des dix attentes fondamentales constituant la Valeur Shopper : prix, temps, information, protection, respect…
En 2017, les résultats relatifs au secteur alimentaire ont révélé quelques surprises.
Se sentir respecté
« Dans l’univers de l’alimentaire, nous constatons depuis deux ou trois ans que le drive est de plus en plus associé à de nouveaux items, auxquels nous n’aurions pas pensé ! confie Jean-Marc Mégnin, Dir.Général Shoppermind. Certes, les clients déclarent que ce service leur permet de gagner du temps et de maitriser leur budget. Mais ils estiment aussi, et c’est plus surprenant, que le drive leur offre la possibilité de passer un bon moment et qu’il représente une marque de respect de la part des enseignes. Sur cette dernière notion, des écarts de 4 à 6 points ont été observés entre le drive et le magasin. »
Cette année, ces tendances ont fait plus que se confirmer : le classement officiel du baromètre Baromètre de la Valeur Shopper® 2017 révèle en effet que trois des quatre enseignes plébiscitées sont désormais des drives. Derrière Amazon – sur la première marche du podium – se positionnent Auchan Drive, Carrefour Drive et enfin E.LEclec Hyper. Le drive est devenu « le magasin préféré » des Français, apparaissant désormais comme le point d’accès privilégié aux produits courants. « Si nous poussons le raisonnement à l’extrême, nous ne pouvons que conseiller à une marque qui souhaite améliorer son image de communiquer sur son drive et ses services plutôt que sur ses magasins ou ses produits ! » note Jean-Marc Mégnin.
Choisir de ne plus attendre
Comment expliquer cette forte affinité des clients envers le drive ? « Le fait de préparer tranquillement son caddie chez soi – et qui plus est, les mêmes achats gardés en mémoire d’une commande à l’autre – puis de laisser de jeunes gens sympathiques et souriants se charger de mettre les courses directement dans le coffre de sa voiture est une première explication, analyse Jean-Marc Mégnin. Le fait que la notion de temps dans un magasin se soit terriblement dégradée rentre également en ligne de compte. Contraindre un client à faire la queue et à attendre est considéré comme un manque de respect de la part de l’enseigne. »
Le duo drive/ commerce de proximité
Concernant l’achat alimentaire, le scénario le plus probable serait donc le suivant : pour tous les achats mécanisables (70% du caddie que l’on reconduit commande après commande), hors produits frais, les clients s’orienteront vers le drive ou la livraison à domicile ; pour le reste de leurs courses, ils pousseront la porte d’un commerce de proximité, « ce qui est plutôt une bonne nouvelle ! » conclut Jean-Marc Mégnin.