2020 : pas de cadeau pour le Père Noël
La dynamique commerciale des fêtes de fin d’année est considérablement entravée par une conjonction de facteurs inédits. Mais dans cette confusion, et au cœur de cette période bouleversée par le contexte sanitaire, l’attachement au commerce physique reste plus fort que jamais.
Un flou s’est installé sur une dynamique commerciale habituellement bien huilée
Black Friday repoussé, achats de Noël chamboulés, soldes décalés… Le télescopage des moments commerciaux a fortement dégradé la visibilité des grands rendez-vous et l’animation de la fin de l’année. Et au milieu de cet épais brouillard commercial, il est bien difficile d’apercevoir et de sentir la magie de Noël…
Le charme de Noël mis à rude épreuve
Le contexte sanitaire a engendré une situation inédite, dont les commerces souffrent depuis maintenant plusieurs mois. A la suite des fermetures administratives, les stocks qu’il n’a pas été possible d’écouler durant des mois sont encore nombreux, la trésorerie a été mise à rude épreuve, et il est difficile d’avoir une bonne visibilité sur les projets d’achats des Français. Ce qui semble sûr, c’est que ces derniers sont nombreux à avoir décidé de faire leurs cadeaux en ligne, en raison de l’aversion qu’ils ressentent désormais pour les foules et de la dégradation de leur expérience client (masques, attente à l’extérieur des magasins pour respecter la jauge, gel hydro-alcoolique obligatoire pour toucher les produits…).
La dynamique commerciale de cette fin d’année est bel et bien chamboulée. Et si les commerçants ont pu rouvrir leurs portes, ce n’est pas le cas des restaurants, des cafés, des lieux de culture et de rassemblement qui jouent un rôle clé dans l’animation de la dynamique commerciale de fin d’année.
Or la dynamique commerciale est avant tout une dynamique sociale. Une dynamique de fébrilité, d’insouciance, d’euphorie, de temps réel, qui fait partie du charme de Noël et qui nourrit ce sentiment d’appartenance, de communion, auquel les Français sont si attachés. Un rendez-vous avec soi-même et les autres, qui ne peut avoir lieu.
Un véritable attachement aux commerces physiques
Si le recours au e-commerce s’est accru, il n’en demeure pas moins que l’attachement aux petits commerces s’est intensifié. La conscience du fait que le charme d’une ville n’est rien sans les boutiques n’a jamais été aussi aiguë. Retrouver le lien avec son commerçant, ressentir de nouveau la joie de parcourir librement les allées d’un magasin, voilà ce que souhaitent et espèrent les clients. Un attachement au commerce physique et aux lieux d’échanges et d’expérience, qu’il est bon de célébrer, en cette fin d’année.